154ième Vente des Hospices de Beaune, dimanche 16 novembre 2014.

Présidents : Adriana Karembeu et Michel Drucker.



Adriana Karembeu  et Michel Drucker.
Adriana Karembeu et Michel Drucker.
La vente aux enchères a traditionnellement lieu le troisième dimanche de Novembre. C'est en 1924 que l'on décida d'une date fixe pour la vente des vins des Hospices qui devait succéder à la Foire Gastronomique de Dijon récemment créée. Aujourd'hui, les événements sont distincts mais la date demeure. Cette date fixe est devenue un rendez-vous annuel des professionnels de la vigne.
Cette vente aux enchères des vins des Hospices de Beaune demeure l'une des plus célèbres manifestations de charité au monde.  En 2014, il y aura 47 cuvées au total : 33 de rouges et 14 de blancs. 534 pièces seront proposées à la vente, 417 de vin rouge et 117 de vin blanc. Il y a également une nouvelle cuvée "Suzanne et Raymond" : Beaune blanc Premier Cru "Les Montrevenots". La Pièce des Présidents sera un tonneau de 228 litres de Corton-Bressandes Grand Cru.
Un écran géant extérieur diffusera la vente en direct place des Halles, le dimanche 16 novembre prochain.
La vente sera également retransmise en direct sur le site de France 3 Bourgogne.
D'après Roland Masse, qui dirige le domaine viticole depuis 15 ans, la récolte 2014 sera l'année des grands terroirs et de leurs vins fins, élégance et race. Les grands crus rouges sont d’un très bon niveau. Belles robes vives, tanins fins, rondeur et équilibre, longueur et complexité dans l’élégance. Les vins blancs récoltés mi-septembre avec des conditions météorologiques idéales sont racés, précis, d’une belle fraîcheur et le début d’élevage semble prometteur pour leur avenir. Les premiers crus moins révélateurs sur leur potentiel de garde sont tout aussi élégants et racés.  En raison des dégâts causés par la grêle du 28 juin, plusieurs cuvées de Beaune, Pommard, Volnay et Meursault ont produit la moitié – voire moins – de leur rendement habituel. Les grands crus du Montrachet, de Corton et de la Côte de Nuits ont été épargnés par l’orage de grêle du 28 juin entre Meursault et Beaune. Ce millésime 2014 chaotique par sa météo va finalement se révéler d’un très bon niveau qualitatif. 
Etant donné que 88% des vignes des Hospices sont classées en Premier Cru et Grand Cru, une proportion exceptionnellement haute, on peut s’attendre à retrouver de nombreuses très belles cuvées dans cette vente. Les rendements bas dus à la taille méticuleuse des vignes contribuent également à cette qualité.  Toute cette agitation est soigneusement orchestrée par Roland Masse, régisseur du Domaine Viticole des Hospices de Beaune qui prendra sa retraite à la fin de l’année. Il sera remplacé par Ludivine Griveau, ingénieur agronome et oenologue, responsable de la vinification des vins de la maison Corton André depuis 2004 (racheté cet été par le groupe Béjot, Vins et Terroirs). L'expérience  acquise, pour avoir vinifié dix millésimes sur 80 appellations au Château de Corton-André, permet à cette jeune Dame déjà de bien connaître les appellations des Hospices de Beaune.
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Hospices de Beaune
Hospices de Beaune
La création des Hospices de Beaune s'inscrit dans un contexte historique particulier. Ses fondateurs ont donné à l'institution une vocation encore présente aujourd'hui à travers ses diverses activités. Le 4 août 1443 naît l'Hôtel-Dieu. La guerre de cent ans s'est achevée par la signature du traité d'Arras en 1435. Toutefois les massacres continuent, les "écorcheurs" pillent et ruinent les campagnes, provoquant misère et famine. Les Beaunois sont dans leur grande majorité déclarés indigents.
Nicolas Rolin, chancelier du Duc de Bourgogne Philippe Le Bon et son épouse Guigone de Salins décident alors de créer un hôpital pour les pauvres. Le 1er janvier 1452, l'hôpital accueille son premier patient. Vieillards, infirmes, orphelins, malades, parturientes, indigents, fréquentent l'institution du Moyen Âge au XXe siècle. Les Soeurs hospitalières prodiguent les soins sans relâche et demeurent l'essence même, pendant des siècles, de l'Hôtel-Dieu. De tout temps, il n'a jamais cessé de rayonner et a fédéré d'autres établissements à Pommard, Nolay, Meursault et Beaune pour constituer une communauté que l'usage a dès lors baptisée : Hospices de Beaune.

Cour des Hospices de Beaune
Cour des Hospices de Beaune
Issu de dons successifs au fil des siècles, l'ensemble immobilier appartenant à l'institution est important. Il compte quelques beaux fleurons datant du XVe siècle comme le couvent des Cordeliers, mitoyen de l'Hôtel-Dieu, ainsi que le bastion attenant, ou encore l'Hôtel de Saulx. Certaines salles sont louées lors de séminaires, de manifestations prestigieuses et de galas.
Ces enchères des vins les plus prestigieux de la Bourgogne, permettant de soulager bien des souffrances, d'entretenir plusieurs centaines de vieillards, la modernisation des équipements médicaux et le confort des installations recevant malades et personnes âgées, sont considérées comme la plus grande vente de charité du monde. 
Ces différentes cuvées qui portent les noms des bienfaiteurs de l'hospice sont mises en vente, chaque année, aux enchères publiques, « le troisième dimanche de novembre », au cours des grandes festivités bourguignonnes.
Depuis 2005, le Conseil d'Administration des Hospices Civils de Beaune a décidé de confier à la société Christie's la vente aux enchères des vins issus de son domaine viticole. Aujourd'hui, l'Hôtel-Dieu est un musée dont la splendeur architecturale, restée intacte depuis le XVe siècle n'a d'égale que l'éthique très actuelle de l'institution, qui n'a jamais dérogé à sa mission initiale, celle de secourir et soulager la personne démunie en proie à la solitude ou à la maladie. Les bénéfices retirés de locations de salles prestigieuses, de visites du musée et de sa boutique, et de journées découverte des Hospices servent à améliorer les conditions d'accueil et de soin, à moderniser le centre hospitalier et à entretenir le patrimoine de l'institution. L'histoire et l'organisation des Hospices Civils de Beaune, fondés en 1443 par le chancelier Nicolas Rolin, sont restés, sans interruption, à l'entière disposition de tous. Cette institution, originale par son patrimoine viticole et historique, est associée à la vie économique locale. Rendu nécessaire par l'évolution des techniques médicales, l'hôpital, dénommé Centre Hospitalier Philippe Le Bon, est opérationnel depuis le 21 avril 1971. Il accueille les patients relevant des disciplines de court séjour. Un centre de long et moyen séjour, le centre Nicolas Rolin, ainsi que deux structures d'hébergement, l'Hôtel-Dieu et la Charité, forment un EHPAD (Établissement hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) et offrent également leurs services à la population locale. Les services qui sont associés à cette prestigieuse institution bourguignonne comprend plus de 800 salariés.

Vendredi 14 Novembre 2014
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